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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

BEHEMOTH et LEVIATHAN








Behemoth and Leviathan: engraving by William Blake

Béhémoth, dans la tradition juive , créature monstrueuse associée au Mal, indissociable de Léviathan.







La première des œuvres de Dieu

Béhémoth est décrit dans le Livre de Job (XL, 15-24), aux côtés de Léviathan. Monstre aquatique — il vit dans les marécages, caché dans les roseaux ou couché sous les lotus —, énorme et doté d’une grande puissance (« Ses os sont des tubes d’airain, sa carcasse, comme du fer forgé »), il est, selon l’auteur du texte, « la première des œuvres de Dieu ».

On trouve une longue description du monstre appelé Léviathan dans le Livre de Job (XL, 25-32 et XLI, 1-26). C’est un animal monstrueux, doté d’une « double cuirasse » et d’un dos en « rangées de boucliers », protection sur laquelle rebondissent sans le blesser lances, javelots comme pierres. Certains de ses attributs évoquent fortement le dragon : en effet, de la fumée sort de ses naseaux, une flamme de sa gueule, « son souffle allumerait des charbons ». Intrépide et puissant, il génère la peur : « la terreur règne autour de ses dents […] et devant lui bondit l’épouvante. Quand il se dresse, les flots prennent peur et les vagues de la mer se retirent ». Dans le Livre d’Isaïe (XXVII, 1), Léviathan, « dragon qui habite la mer », est qualifié de serpent « fuyard » et « tortueux ».

La tradition hébraïque, fondée sur les commentaires des textes sacrés, considère que Béhémoth et Léviathan sont « les grands monstres marins » créés par Dieu au cinquième jour, dont il est fait mention dans la Genèse (I, 21).

Cette interprétation se retrouve dans la littérature apocryphe intertestamentaire. En effet, selon le Quatrième Livre d’Esdras et le Deuxième Livre de Baruch, Béhémoth, ainsi que Léviathan, font partie de l’ensemble des êtres créés par Dieu le cinquième jour là où « les eaux sont rassemblées ». Mais, contrairement à la description qui est faite de lui dans les écrits canoniques, s’il a bien une origine aquatique, il ne vit pas dans l’eau, car il a été, postérieurement à sa création, précipité par Dieu dans une région désertique. Décrit comme un monstre énorme ou comme un « dragon mâle » qui a été séparé par Dieu du dragon femelle nommé Léviathan (Livre d’Hénoch, LX, 7), il représente la terre et habite un désert, que le Livre d’Hénoch appelle Dendayn et situe « à l’est du Jardin qu’habitent les élus et les justes ».

Interprétations

Le terme de Béhémoth est le pluriel du mot hébreu behemah, qui signifie « bête, bétail ». Pluriel générique, il incarne la bestialité, la force brute que seul Dieu peut contrôler et soumettre, et représente le Mal, ce qui explique la tradition chrétienne ait attribué son nom au Démon. En raison de la description qui est faite de lui dans le Livre de Job, il a souvent été assimilé à l’hippopotame. Dans d’autres interprétations, il a pu être vu comme un éléphant, ou encore comme un buffle.

Selon les écrits apocryphes intertestamentaires, Béhémoth se révèlera le jour du Jugement dernier. Il serait en effet, avec Léviathan, réservé pour être servi aux Justes lors du grand banquet messianique : « [Béhémoth et Léviathan] tous deux monstres énormes que je créai au cinquième jour de ma création, et que j’ai conservés pour ce temps, pour qu’ils servent alors de nourriture à tous ceux qui resteront. » (Livre de Baruch, XXIX, 4). La littérature apocalyptique juive considère de même que Béhémoth sera, avec Léviathan, tué à la fin des temps pour être consommé par les Justes. encarta


Recherche

Béhémoth aujourd'hui, l'éthique démocratique et l'esprit du crime

Hobbes, après St Augustin, popularisa deux figures de monstres de l'eschatologie juive d'origine babylonienne. Léviathan, qui désigna l'État coercitif, Béhémoth, qui désigna le non-Etat, le chaos, le désordre mortel de l’absence de Loi. Aujourd'hui Léviathan est le nom générique et allégorique des formes totalitaires du politique. Béhémoth peut être opportunément employé pour désigner génériquement les forces exacerbées de la destruction de l'humanité en l'homme.
La pensée du politique s'est beaucoup intéressée aux figures du Léviathan, bien moins à celles du Béhémoth. Il est même plus que probable qu'elle a confondu en plusieurs occasions, et sûrement dans le cas du nazisme, Béhémoth avec Léviathan. L'effondrement des régimes tyranniques, dictatoriaux, dans la sphère d'influence occidentale et du totalitarisme dans les pays du socialisme réel, ces dernières années, lève l'obstacle qu'a constitué la fascination, le rivage, au Léviathan. On commence seulement à remarquer que c'est peut-être Béhémoth qui a pris ses quartiers dans le monde démocratique.
Sous ce nom générique de Béhémoth, c'est une énorme friche qui se découvre à la réflexion et à la recherche sur le politique. Il s'agit alors d'analyser ce qui pourrait se tramer de mortifère dans les sociétés démocratiques contemporaines. Non plus les manifestations et structures exacerbées de État coercitif, mais celles du chaos, du désordre, du délitement des liens sociaux qui pourraient signer l'effondrement des attentes et des promesses qui ont mobilisé, animé, la longue installation des systèmes démocratiques. Au moment même de leur apparent triomphe.

Explorer la figure paradigmatique du Béhémoth, tenter d'en décrire, penser, interpréter, ses traits contemporains conduit à s'engager à long terme sur trois axes de recherche: tenter d'ouvrir des voies inexplorées, ou insuffisamment, pour l'élucidation de l'énigme du nazisme, définir ce que pourrait être une "culture criminelle" spécifique de la pègre comme matrice ou modèle, identifier des symptômes du délitement contemporain (nihilisme culturel, héroïsation de la violence, traits itératifs de la chosification, par exemple), afin de parvenir ensuite à l'interrogation de la récurrence en leur sein de traits qui auraient été amorcés dans les deux objets précédents.
L'hypothèse initiale est que c'est en s'appuyant sur une investigation des figures "psycho-culturelles" (comportements, discours, normes, valeurs, mais aussi modus vivendi, modus operandi, épistème) liées à des groupes criminels (maffias, État nazi, ou encore en littérature: "société des amis du crime" dans l'œuvre de Sade) qu'il serait possible de décrire, analyser, comprendre, évaluer certains des processus mortifères à l'œuvre dans nos sociétés. Des processus qui s'inscrivent dans des manières d'être, des fantaisies, des normes, des innovations, se multipliant, se racolant, s'agrégeant en silence.
Ce champ de recherches, par impératif, appelle que soit revisitée, approfondie, et éventuellement réaménagée, l'articulation des méthodes et savoirs issus de la sociologie notamment webérienne, de la philosophie politique, notamment de la "théorie critique" de l'école dite de Francfort, de la psychanalyse freudienne et ses apports ultérieurs (Klein, Lacan, Winnicott, Laplanche).pagesperso-orange.fr/fromveur/rabi_biblio.

Rachi a évoqué le léviathan à propos des « grands cétacés » réalisés par Hachem le cinquième jour de la Création ( Berèchith 1, 21).
Son commentaire constitue l’extrait d’une citation d’un passage de Baba Bathra 74b dont voici le texte intégral :
Rav Yehouda a enseigné au nom de Rav : Tout ce que le Saint béni soit-Il a créé dans ce monde-ci, Il l’a créé mâle et femelle. Il en a été de même du léviathan , le serpent « droit », et du léviathan , le serpent « tortueux », qu’Il a créés mâle et femelle. S’ils s’étaient accouplés ils auraient détruit le monde. Qu’a fait le Saint béni soit-Il ? Il a castré le mâle et tué la femelle, et Il l’a conservée dans du sel pour les justes dans le monde à venir, ainsi qu’il est écrit : « En ce jour-là, Hachem châtiera de son épée, dure et grande et forte, le léviathan , serpent droit comme une barre, et le léviathan , serpent tortueux ; et Il tuera le monstre qui est dans la mer » (Isaïe 27, 1).
Les promesses eschatologiques sont à prendre pour ce qu’elles sont, et tout ce que nous avons à faire est attendre qu’elles se réalisent.techouvot

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